L'atelier des ondes chapitre 3

  Figure 0 l atelier sepia         
                    

        Restauration & dépannage des récepteurs 

 Chapitre 3 – Electronique HF & Dépannage ​​
           

    Par Daniel Maignan

 

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3-1- Le récepteur superhétérodyne (ou changeur de fréquence) :

Le changement de fréquence est la partie la plus complexe d’un récepteur de radio.
Examinons en détails cette fonction utilisée dans la plupart des postes depuis le début des années 30, avec ses avantages et ses inconvénients.
Nous savons qu’il est important de disposer d’un signal élevé pour attaquer le démodulateur, afin d’obtenir à la fois une détection linéaire et un rapport signal sur bruit élevé.
Pour ce faire, la solution consiste à convertir le signal reçu par l’antenne dont la fréquence est évidemment variable, en un signal à fréquence unique appelée Fréquence Intermédiaire (FI) ou Moyenne Fréquence (MF), de façon à obtenir un gain et une sélectivité quasi uniformes, quelle que soit la fréquence du signal.
Ce signal reçu, appelé aussi signal incident, de fréquence F
incidente, est mélangé par multiplication avec le signal d’un oscillateur local (interne au poste) de fréquence Fosc local
On obtient en sortie du mélangeur des produits correspondant à la somme et à la différence de fréquences des deux signaux :

(Fincidente + Fosc local) et (Fincidente – Fosc local)


A à la suite du mélangeur, les filtres de bande de la chaîne d’amplification FI, d’une largeur normale de 9 kHz, sont accordés sur l’un des deux produits. Ces filtres qui sont des transformateurs couplés légèrement en dessous du couplage critique sont accordés, comme vu précédemment, par des condensateurs fixes ou variables, et leurs bobinages sont réalisés sur des mandrins avec ou sans circuit magnétique, selon l’époque de la fabrication. 
A côté de ses avantages indéniables, le changement de fréquence comporte toutefois un certain nombre d’inconvénients: 

  • Présence de signaux de fréquences différentes dans le récepteur. Des harmoniques de la moyenne fréquence ou de l’oscillateur local peuvent générer par battement avec une onde incidente des sifflements à fréquence audible, d’où l’utilité de soigner le blindage des éléments sensibles.
  • Des signaux puissants dont la fréquence est voisine peuvent atteindre l’étage amplificateur à moyenne fréquence, être amplifiés et battre avec les signaux utiles, en provoquant des sifflements, c’est la raison pour laquelle les transformateurs FI sont blindés et un filtre réjecteur accordé sur la FI est souvent présent à l’entrée des récepteurs.
  • Présence de la fréquence image qui correspond au produit non utilisé qui se trouve éloigné d’une valeur égale à deux fois la valeur de la FI et qu’il faut atténuer le plus possible. 

On conçoit que :

- Deux valeurs de Fosc local  peuvent donner la FI avec une valeur de Fincident. 

- Une valeur de Fosc local peut donner la FI avec deux valeurs de Fincident.

C’est ce deuxième cas qui peut poser évidemment le plus de problème.

Prenons par exemple un récepteur dont la FI est égale à 455 kHz. Le récepteur est calé sur 1000 kHz, on a donc l’oscillateur local sur 1455 kHz :

Fosc local  – Fincident  = FI

1455 kHz – 1000 kHz  = 455 kHz 

Mais un signal incident F’incident sur 1900 kHz donnerait la même FI:

F’incident – Fosc local  = FI

 1900 kHz – 1455 kHz  = 455 kHz 

 avec : F’incident  – Fincident  = 2 x FI

Cette fréquence F’incident , qui est distante de la fréquence utile Fincident  de deux fois la  valeur de la FI, est appelée fréquence image
Elle doit être atténuée le plus possible par des filtres sélectifs disposés à l’entrée du récepteur.

3-1-1-Vers une normalisation des récepteurs:
Née au tout début des années 20, la radiodiffusion n’avait cessé de progresser, et après 15 années d’existence, était devenue majeure. Le domaine radioélectrique n’était plus exclusivement réservé à  la navigation maritime et elle réclamait ses droits, tout comme l’aviation.
La deuxième conférence de Washington de 1927 avait eu pour objet le partage du domaine entre les différents prétendants, en faisant abstraction des états.
L’espace radioélectrique ne cessait de croître et avait pratiquement doublé avec l’annexion des ondes courtes.  
Les problèmes techniques inhérents à une réglementation plus sévères furent confiés à un organisme consultatif international, le CCIR (Comité Consultatif International Radioélectrique) et après la conférence de Washington, les usagers dotés de leurs bandes de fréquence, durent encore se réunir pour organiser l’exploitation de leur nouveau domaine.
C’est à Madrid en 1932 et au Caire en 1938 que se réunirent les troisième et quatrième conférences internationales.
Face aux progrès techniques et aux nouvelles exigences, l’industrie radioélectrique devait se moderniser et définir de nouvelles normes de fabrication des récepteurs. 
En 1938, le Syndicat Professionnel des Industries Radioélectriques (SPIR) entreprit, avec la Société des Radioélectriciens, de mettre au point une normalisation dont les bases étaient les suivantes :

  • Graduation des cadrans non plus en longueurs d’onde, mais en fréquence.
  • Choix de la moyenne fréquence (recommandation : 472 kHz).
  • Définition des paramètres du condensateur variable.
  • Définition du circuit d’entrée antenne.
  • Limites des gammes de fréquence.
  • Types de battement pour le changement de fréquence.
  • Antennes fictives à utiliser pour l’alignement. 
  • Points d’alignement parfaits.

3-1-2- La commande unique ou mono commande :  
En électronique, le procédé du changement de fréquence consiste à transformer  la fréquence du signal incident, en une fréquence fixe (FI), pour chaque gamme de réception, tout en conservant cette valeur constante d’un bout à l’autre.
A l’époque des tubes bigrille, les postes changeurs, qui disposaient de deux réglages séparés pour l’accord d’entrée et pour l’oscillateur local, permettaient un réglage précis sur la valeur de la FI. Mais en adoptant la commande unique, inventée pour simplifier la recherche des stations par l’utilisateur, et qui utilise un condensateur à deux cages (voire trois cages), l’une pour l’accord et l’autre pour l’oscillateur local, le système devint plus compliqué à mettre au point. 

3-1-3-L’évolution technologique :
Durant la première moitié des années 30, les moyennes fréquences étaient cantonnées aux alentours des 100 kHz. En conséquence, la faible atténuation de la fréquence image nécessitait l’emploi d’un filtre présélecteur d’entrée.
A l’aube des années 40, sur les recommandations du SPIR, avec les nouveaux matériaux de fer pulvérulent aggloméré permettant la confection d’inductances aux coefficients de surtension élevés, et l’amélioration des performances des tubes, les moyennes fréquences dépassent les 400 kHz et le présélecteur devient alors inutile sur la plupart des postes de radiodiffusion.
Le fil des bobinages est toujours en cuivre. Pour les OC, on utilise, du fil argenté pour minimiser les pertes ou bien du fil émaillé. Pour les bobinages PO et les transformateurs FI, l’avantage revient au fil à brins multiples, mieux connu sous le néologisme « fil de litz ». Il en existe plusieurs variétés : 6 brins de 10/100, 20 brins de 6/100, 30 brins de 5/100 etc. Chaque brin est émaillé et l’ensemble est toronné puis recouvert par une ou deux couches de soie. 
En GO le fil est constitué d’un seul brin sous soie. 


3-2- L’ensemble constitué de l’étage HF et du changeur de fréquence :

3-2-1- Les circuits d’accord :
Chaque gamme possède ses propres bobinages. Il y a donc deux bobinages par gammes, pour l’accord d’entrée et l’oscillateur local. A cela, il faut ajouter les bobinages du présélecteur nécessaires aux changeurs du début des années 30 plus le filtre réjecteur de la FI. 
Ainsi le câblage avec la commutation prend rapidement un aspect inextricable, comme le montre la figure 66.

Figure 66 com de gammes poste des annees 30Figure 66 - Câblage du commutateurs de gammes début des années 30 

Au milieu des années 30 apparaissent les premiers blocs d’accord pré câblés (figures 67). On a encore des bobinages confectionnés sur des tubes en Bakélite qui seront remplacés dès 1937-38 par des modèles plus petits sur poulies ou en forme de H pourvus de noyaux, offrant des coefficients de surtension plus élevés (figure 68).

Figure 67 blocs des annees 35Figure 67 - Premier bloc d'accord pré câblé  

Figure 68 bloc classique annees 40 fi 472khzFigure 68 - Bloc fin des années 30 

Le clavier à touches, repère innovant du début des années 50, à la fois esthétique et technique, constitue un bloc pré câblé supportant les circuits d’accord (figure 69 ).

Figure 69 clavier avec bobinesFigure 69 - Clavier à touches 

3-2-2- Les tubes:
Avec les tubes bigrilles (à ne pas confondre avec les tétrodes), les premiers changeurs de fréquence souffraient d’un manque de gain et d’une stabilité de fréquence médiocre. 
Puis furent utilisées les lampes à électrodes multiples (hexode, octode ou heptode appelée aussi pentagrille) assurant la triple fonction d’amplificatrice, oscillatrice et modulatrice (ou changeuse). 
Mais, dans le but d’améliorer le gain et la stabilité en fréquence, celles-ci tendent à être remplacées à la fin des années 30 par les lampes doubles, triode penthode (6F7, 6P7 etc.) ou triode hexode (ACH1, 6E8, 6K8, ECH3 etc.), plus stables et moins sujettes aux oscillations parasites. 
Cependant, malgré l’évolution des tubes, la configuration de l’oscillateur local du type Armstrong ou Meissner (figure 70) demeure inchangée. Un circuit oscillant se trouve dans le circuit grille (Armstrong) ou dans le circuit anodique (Meissner) et la grille et l’anode sont couplées magnétiquement. Si le couplage est positif, la réaction se produit et le circuit entre en oscillation à une fréquence déterminée par les valeurs de L et de C.   

Figure 70 oscillateurs armstrong meissnerFigure 70 – Oscillateurs Armstrong et Meissner

4-3- Pratique du dépannage des circuits HF:

Nous allons tout d’abord indiquer ce qu’il convient de faire lors de la prise en main d’un récepteur, lorsque la panne a été auparavant localisée du côté de la HF. 
Puis nous examinerons le dépannage et l’alignement détaillés de plusieurs postes dont la mise  sur le marché s’est échelonnée entre 1935 et 1960 environ, ce qui permettra d’appréhender les opérations préliminaires à effectuer dans la section HF, puis grâce à ces exemples, de pratiquer le dépannage et de calquer les procédures d’alignement décrites. 
Par la même occasion, on notera la rapide évolution technologique qui s’est produite au cours de ces vingt cinq années. 
En dernier lieu seront rappelés quelques montages particuliers ou innovants à l’époque de leur sortie. 

4-3-1 : Opérations préliminaires à effectuer systématiquement:

  • Examiner attentivement chaque bobinage, afin de déceler les ruptures éventuelles d’un  fil ou une mauvaise soudure. Pour ce faire, utiliser éventuellement une loupe.
  • Nettoyer les circuits d’accord et le commutateur avec un petit pinceau à poils souples. Ôter la poussière qui s’est déposée au long des années, ainsi que les traces qu’ont pu laisser les insectes, ainsi que les toiles d’araignée. L’utilisation d’une soufflette à air comprimé n’est pas recommandée à ce niveau.
  • Si un fil à brins multiples est partiellement dessoudé ou arraché, refaire la connexion : décaper puis étamer chaque brin, toronner l’ensemble et souder. 
  • Un noyau cassé se retrouve probablement bloqué. S’il est en poudre de fer agglomérée, la meilleure solution consiste à le briser complètement; au besoin le chauffer avec un fer à souder pour ôter les morceaux une fois la cire fondue, sans détruire le filet du mandrin. L’opération sera plus délicate si le noyau est en ferrite. En définitive, un réalignement sera nécessaire.
  • Un bâton ferrite se répare aisément avec une colle à prise rapide en exerçant une pression aux deux extrémités afin de réduire au minimum l’espace entre les deux morceaux. En principe, une réparation bien effectuée n’aura pratiquement aucune influence sur les accords (si les bobines n’ont pas bougé). Pour terminer on pourra renforcer le collage avec un enrobage de colle epoxy, si c’est possible et par précaution un contrôle de l’alignement sera tout de même nécessaire.
  • Dépoussiérer le condensateur variable et vérifier l’isolement de chaque cage, vérifier les trimmers.
  • Nettoyer le support du tube. Injecter une dose de WD40 ® sur les contacts, éliminer les coulures et réinsérer le tube.
  • Injecter du WD40 ® sur chaque contact du commutateur ou du clavier, puis éliminer les coulures de lubrifiant.
  • Examiner l’état mécanique et électrique du commutateur (pinces de contacts tordues, Bakélite cassée etc.).

 

4-3-2- Exemple n°1, dépannage et alignement des circuits HF d’un poste Philips 582A (1935) :                                                                       

Ce poste, a une moyenne fréquence sur 115 kHz. Il est donc pourvu d’un présélecteur (figure 71). De plus, un filtre réjecteur série de la FI se trouve sur l’entrée, entre l’antenne et la terre. Un tel circuit se comporte comme un court circuit pour un signal sur sa fréquence de résonance et doit être accordé avec précision.

Gammes :
- GO : 375 à 158 kHz
- PO : 1500 à 545 kHz

L’étage est équipé d’un tube octode AK2. L’oscillateur local fonctionne entre la grille N° 1 et la grille N°2, cette dernière tenant le rôle d’anode. La grille N°3, reliée à la grille N°5, constitue un écran électrostatique entourant la grille N°4 qui reçoit le signal incident. La N°6 tient le rôle de suppresseuse.
Le couplage entre l’oscillateur local et le signal incident est purement électronique avec la grille N°1 qui produit des variations de pente : tout se passe comme si l’émission électronique émise par la cathode était pulsée au rythme de l’oscillateur local. 
Le gain de conversion représente le rapport entre l’amplitude du signal IF sur l’anode et celle du signal incident. Celui-ci passe par un maximum pour des signaux d’oscillation locale d’une dizaine de volts. 
Noter que le montage avec ce tube a été utilisé à peu près de 1934 à 1939, puis  remplacé par les tubes combinés, tels le tube triode hexode.

Figure 71 hf bf582a 1935Figure 71 – Etage HF mélangeur du 582A 

Nous admettons que les étages, depuis le haut-parleur jusqu’au secondaire du transfo FI1, sont fonctionnels et que les vérifications systématiques du §4-3-1 n’ont pas permis de déceler la panne. 

Suivre le cheminement ci-dessous, jusqu’à la localisation de la panne:

  • Tester le tube, si cela n’a pas déjà été fait (§1-4-2).
  • Mettre le poste sous tension et effectuer les mesures qui doivent se rapprocher des valeurs indiquées sur le schéma. 
  • Contrôler la tension de chauffage (4V). 
  • Sur la cathode, si la tension est très élevée : vérifier que R5 n’est pas coupée. Si la tension est proche de 0, vérifier C5 ou les contacts du support du tube. 
  • Si la tension sur l’anode est nulle, vérifier le primaire du transfo FI1. 
  • Vérifier les contacts et les galettes du commutateur, si cela n’a pas déjà été fait (§4-3-1). 
  • Vérifier la présence de l’oscillation locale en connectant un oscilloscope avec une sonde 10 :1 sur R1. En tournant le condensateur variable sur toute la gamme PO et GO, le niveau, qui augmente avec la fréquence, doit être au moins égal à 10V crête à crête. 

      Exemple de valeurs mesurées: 

      - PO : 12 à 27 V crête à crête.

      - GO : 16 à 22 V crête à crête.

  • Il est possible de faire cette vérification en connectant un voltmètre électronique (très haute impédance), sans perturber le fonctionnement de l’oscillateur, avec une résistance de 470 kΩ en série sur R1 avec une connexion courte. La tension mesurée entre R1 et masse est de l’ordre de 3 à 6 VDC. 
  • Vérifier si possible que la fréquence de l’oscillateur n’est pas décalée (à cause d’un composant défectueux par exemple). La mesurer en GO sur 1900 mètres (158 kHz) sur R1 avec une sonde 1 :10 et un fréquencemètre. La valeur doit être égale à 273 kHz (battement supradyne). 
  • Si l’oscillateur local est défaillant, vérifier C16, S10, S11, C15, C11, C14, C17.
  • Contrôler S6, S7, C8, C9, C10, C12, C13, C18, C19.
  • Si la réception est correcte sur PO uniquement : contrôler S7, S9, C18, S11, C15, S13, C17, vérifier le commutateur si cela n’a pas déjà été fait (§4-3-1).
  • Si la réception est correcte seulement en GO : vérifier le commutateur, si cela n’a pas déjà été fait (§4-3-1).   
  • Si la réception est trop faible sur les deux gammes, vérifier C33, C34, C35. Il a pu se produire une décharge électrique sur l’antenne due à un orage, vérifier S21, S22, ou bien le poste est vraisemblablement désaligné.


Alignement des circuits HF du Philips 582A:
 

Cet exemple concerne seulement l’alignement des circuits HF.
Se reporter à la figure 71.

  • Utiliser un générateur modulé avec un taux de 30% à 1 kHz. Son niveau de sortie sera toujours réglé au minimum admissible permettant d’obtenir une mesure fiable. 
  • Se munir de l’outil convenant au réglage des condensateurs ajustables.
  • Mettre le volume BF du poste au maximum.
  • Connecter le voltmètre alternatif ou l’oscilloscope sur le haut-parleur que l’on pourra remplacer éventuellement par une charge équivalente pour la mesure, puis suivre la procédure décrite ci-dessous :
  • Réglage du réjecteur FI : connecter le générateur calé sur 115 kHz, aux douilles antenne  et terre.  

  - Commuter l’appareil sur GO et l’accorder sur 158 kHz (1900 m). 
  - Court-circuiter R1
  - Régler C33 afin d’obtenir le minimum de signal en sortie (*). 
  - Ôter le court-circuit de R1.

  • Accord sur le battement supradyne : ouvrir totalement le condensateur variable, caler le générateur sur 1333 kHz (225 m) et appliquer le signal à travers l’antenne fictive. 
    - Fermer le condensateur variable et le positionner sur le premier accord obtenu. Celui-ci 
      correspond à la fréquence de l’oscillateur local = 1333 kHz + 115 kHz = 1448 kHz. 
    - Affiner avec C14.

     
  • Réglage du pré sélecteur: sans retoucher aux réglages précédents, régler C12 et C13 au maximum de lecture.
  • Réglage des GO : commuter l’appareil sur GO, caler le générateur sur 333 kHz (900 m) et appliquer le signal à travers l’antenne fictive.

  - Court-circuiter R1 puis connecter la sonde 1 :10 de l’oscilloscope à travers un condensateur de 10 pF (400V) sur l’anode du tube AK2. 
  - Accorder le récepteur sur 333 kHz pour un signal maximum sur l’oscilloscope.
  - Ôter le court circuit de R1 et la sonde.
  - Affiner avec C17. 

  • Positionnement de l’aiguille : commuter l’appareil en PO, caler le générateur sur 857,1 kHz (350 m).

 - Accorder le récepteur sur 857,1 kHz (350 m). 
 - Ajuster la position de l’aiguille. La figure 72 montre le cadran du 582A avec les deux points de réglage.  

  •  Contrôle de la CAG : si la tension sur la grille N°4 est nulle, proche de 0, ou ne varie pas en fonction du signal, vérifier le câblage en   amont. 

 

Figure 72 cadran du philips 582aFigure 72 – Cadran du 582A

(*) Explications : Le poste étant accordé sur 158 kHz, le signal de l’OL est sur 273 kHz. Si un signal sur  
      115 kHz est présent sur l’antenne, le produit de mélange inférieur avec l’OL va bien donner un signal   
      sur 158 kHz et c’est précisément ce qu’il faut éliminer.

 

4-3-3- Exemple n°2, dépannage et alignement des circuits HF d’un Ducretet T. D30 (1940) :

Dans ce poste mis sur le marché en 1940, la moyenne fréquence est sur 472 kHz.

Gammes :
- GO : 310 à 155 kHz
- PO : 1620 à 535 kHz
- OC : 18 à 5,9 MHz

En suivant le schéma de la figure 73 et en partant de l’entrée antenne, on trouve la bobine L5 dont le rôle est d’écouler les charges électriques vers la masse, puis un circuit bouchon réjecteur L4/C8 accordé sur 472 kHz. La galette A du commutateur connecte le circuit d’accord sélectionné ainsi que la tension de CAG sur la grille de commande de l’hexode du 6TH8G alors que les galettes B et C commutent les circuits accordés de l'oscillateur local sur la grille de commande et l’anode de la section triode. 
Le mélange des signaux se réalise grâce à une connexion interne sur la grille N° 3 de l’hexode dans l’espace limité par les grilles N°2 et N°4 qui forment un écran. Le circuit anodique est accordé sur le produit de mélange correspondant à la différence des  fréquences des deux signaux, soit 472 kHz.  

Suivre le cheminement ci-dessous, jusqu’à la localisation de la panne:

  • Tester le tube 6TH8G, si cela n’a pas déjà été fait (§1-4-2).
  • Mettre le poste sous tension et effectuer les mesures aux points indiqués sur le schéma qui  doivent se rapprocher des valeurs indiquées. 
  • Contrôler la tension de chauffage (6,3V). 
  • Vérifier les contacts et les galettes du commutateur, si cela n’a pas déjà été fait (§4-3-1). 
  • Sur la cathode, si la tension est très élevée, vérifier R4; si la tension est proche de 0, vérifier C23 ou le contact de cathode sur le support. 
  • Si la tension sur l’anode de l’hexode est nulle ou proche de 0, vérifier le primaire du transfo FI1. 
  • Si la tension sur les grilles 2 et 4 est nulle, vérifier le câblage ou les composants en amont. 
  • Si la tension sur l’anode de la triode est nulle ou faible, ce qui entraîne le non fonctionnement de l’oscillateur local, vérifier R5 ou le câblage en amont.  
  • S’assurer de la présence de l’oscillation locale en connectant un oscilloscope avec une sonde 10 :1 sur R3/C22. Il est possible de faire cette vérification avec un voltmètre électronique (très haute impédance), sans perturber le fonctionnement de l’oscillateur, à travers une résistance de 470 k connectée au ras de R3/C22. 
  • Vérifier si possible que la fréquence de l’oscillateur n’est pas décalée (à cause de la dérive d’un composant). Mesurer celle-ci en GO sur 214 kHz (1400 mètres) sur R3/C22 avec une sonde 1 :10 et un fréquencemètre. La valeur doit être égale à 686 kHz (battement supradyne). Si le poste fonctionne, la vérification peut être faite avec la BBC sur 198 kHz (1515 mètres).
  • Si l’oscillateur local est défaillant sur les trois gammes, vérifier C2, C21, C22.
  • Si l’oscillateur est défaillant en GO, vérifier C12, C13, C20 ainsi que L9 et R22. 
  • Si l’oscillateur est défaillant en PO, vérifier C11, C19 ainsi que L8.
  • Si l’oscillateur est défaillant en OC, vérifier C10, C18 ainsi que L7.
  • Si la réception est médiocre sur les trois gammes, vérifier C1 et C9. Dessouder C3 et connecter l’antenne sur L1. Si la réception s’améliore, le défaut a pour origine L5 en c/c, C3 ou C8 ou L4 coupée. Si elle reste médiocre, le poste est certainement désaligné. 
  • Si la réception est correcte sur PO et OC uniquement, vérifier C6, C7 et L3. 
  • Si la réception est correcte seulement en GO et OC, vérifier C5 et L2.   
  • Si la réception est correcte seulement en GO et PO, vérifier C4 et L1.

Figure 73 hf ducretet d30 1940Figure 73 – Schéma de la section HF du Ducretet D30

Alignement des circuits HF du D30:
Cet exemple ne traite que de l’alignement des circuits HF. 

  • Utiliser un générateur modulé avec un taux de 30% à 1 kHz. Son niveau de sortie sera toujours réglé au minimum admissible permettant d’obtenir une mesure fiable. 
  • Se munir des outils convenant aux réglages des condensateurs ajustables et des noyaux.
  • Mettre le volume BF du poste au maximum.
  • Connecter le voltmètre alternatif ou l’oscilloscope sur le haut-parleur que l’on pourra remplacer éventuellement par une charge équivalente pour la mesure, puis suivre la procédure décrite ci-dessous :
  •  Réglage du réjecteur FI : connecter le générateur modulé calé sur 472 kHz aux douilles antenne et terre à travers une antenne fictive. 
    - Commuter le poste sur PO et l’accorder sur 600 kHz (500 m). Régler le niveau du   
      générateur de façon à entendre ou visualiser la modulation sur l’appareil de mesure.  
    - Régler le noyau L4 afin d’atténuer au maximum ce signal sur l’appareil de mesure. Le  
      filtre réjecteur 472 kHz est ainsi réglé (*).
  • Réglage des PO : Caler le générateur et accorder le poste sur 600 kHz (500 m) et régler  
    L8.

   - Caler le générateur et accorder le poste sur 1500 kHz (200 m) et régler C19 et C5.   
   - Vérifier la concordance (**) sur 1000 kHz (300 m).

  • Réglage des GO : Caler le générateur et le poste sur 160 kHz (1875 m) et régler L9.        

    - Caler le générateur et le poste sur 300 kHz (1000 m) et régler C20 et C6. 
   
- Vérifier la concordance sur 200 kHz (1500 m).

  • Réglage des OC : Caler le générateur sur 16 MHz (19 m) et ajuster C18 puis C4. Il existe deux points de réglage pour C18 (LO), le point correct est celui de la valeur la plus faible. 
  • Affinage : Reprendre tous les réglages une seconde fois, voire trois fois.
  • Contrôle de la CAG : Si la tension sur le téton du tube est nulle, proche de 0, ou ne varie pas en fonction du signal, vérifier R24, (C9), R1, C39 ou bien le câblage en amont.

(*) : Explications : Le poste étant accordé sur 600 kHz, le signal de l’OL est sur 1072 kHz. Si un signal sur  472 kHz est présent sur l’antenne, le produit de mélange
inférieur avec l’OL va bien donner un signal sur 600 kHz et c’est précisément ce qu’il faut éliminer.         

(**) :Concordance : correspondance de l’aiguille avec la fréquence ou la longueur d’onde affichée sur le cadran.
       

 

4-3-4-Exemple n°3, dépannage et alignement des circuits HF d’un Ducretet T. L036 (1950) :

L’étage fonctionne avec un tube rimlock triode hexode ECH42 et la moyenne fréquence est  sur 472 kHz, comme dans le poste précédent. 

Gammes : 
- GO : 410 à 150 kHz
- PO : 1600 à 515 kHz
- OC : 18,5 à 5,9 MHz

Examinons le schéma de la figure 74. 
Le signal reçu par l’antenne est appliqué à travers C2, par la première galette du commutateur, au primaire du transfo OC. 
En GO, le contact de la première galette est ouvert et le signal traverse C2 et R1 avant d’être appliqué au primaire commun Pr PO-GO. La deuxième galette du commutateur met en court-circuit sur la masse l’enroulement secondaire S GO en position PO, ainsi que les secondaires S PO et S GO en position OC. En position GO le condensateur C3 se connecte aux bornes du primaire Pr PO-GO.
Les circuits sont accordés par la première cage du condensateur variable CV1.
Côté oscillateur local, les troisième et quatrième galettes court-circuitent à la masse les transformateurs PO et GO en position OC, le primaire du GO et C25 en position PO et met C12 en parallèle sur l’ensemble PO/GO en position GO. Les circuits sont accordés par la deuxième cage du condensateur variable CV2.
On remarque le filtre réjecteur série de la fréquence intermédiaire à l’entrée, entre R1 et la masse.
La configuration de montage du tube en oscillateur mélangeur reste tout à fait classique.
 
Suivre le cheminement ci-dessous, jusqu’à la localisation de la panne:

  • Tester le tube ECH42, si cela n’a pas déjà été fait (§1-4-2).
  • Mettre le poste sous tension et effectuer les mesures aux points indiqués sur le schéma qui  doivent se rapprocher des valeurs indiquées. 
  • ​​ Contrôler la tension de chauffage (6,3V). 
  •  Vérifier les contacts et les galettes du commutateur, si cela n’a pas déjà été fait (§4-3-1). 
  •  Sur la cathode, si la tension est très élevée, vérifier R3; si la tension est proche de 0, vérifier C6 ou le contact de cathode sur     le support. 
  •  Si la tension sur l’anode de l’hexode est nulle ou proche de 0, vérifier le primaire du transfo FI1. 
  •  Si la tension sur les grilles 2 et 4 est nulle, vérifier C5, R2 et R4 ou le câblage ou les composants en amont. 
  •  Si la tension sur l’anode de la triode est nulle ou faible, ce qui entraîne le non fonctionnement de l’oscillateur local, vérifier R8, R9, C8  et C10 ou le câblage en amont.  
  • S’assurer de la présence de l’oscillation locale en connectant un oscilloscope avec une sonde 10 :1 sur R6/C7. Il est possible de faire cette vérification avec un voltmètre électronique (très haute impédance), sans perturber le fonctionnement de l’oscillateur, à travers une résistance de 470 k connectée au ras de R6/C7. 
  • Vérifier si possible que la fréquence de l’oscillateur n’est pas décalée (à cause de la dérive d’un composant). Mesurer celle-ci en GO sur 214 kHz (1400 mètres) sur R6/C7 avec une sonde 1 :10 et un fréquencemètre. La valeur doit être égale à 686 kHz (battement supradyne). Si le poste fonctionne, la vérification peut être faite avec la BBC sur 198 kHz (1515 mètres).
  • Si l’oscillateur local est défaillant, vérifier les enroulements des bobinages, selon les gammes.
  • Si la réception est médiocre sur les trois gammes, dessouder la bobine du réjecteur. Si la réception s’améliore, le défaut a pour origine cette bobine ou C1 en court-circuit. Si elle reste médiocre, le poste est certainement désaligné.      
  • Si la réception est correcte sur OC et PO uniquement, vérifier l’enroulement secondaire GO, C3 et C50. 
  • Si la réception est correcte seulement en OC, vérifier les enroulements primaire et secondaires PO et GO et R1, voire C2.   
  • Si la réception est correcte seulement en PO et GO, vérifier l’enroulement primaire OC et C11.   

Figure 74 hf ducretet t l036Figure 74 – Schéma de la section HF du Ducretet L036

Alignement des circuits HF du L036:
Cet exemple ne traite que de l’alignement des circuits HF. 

  • Utiliser un générateur modulé avec un taux de 30% à 1 kHz. Son niveau de sortie sera toujours réglé au minimum admissible permettant d’obtenir une mesure fiable. 
  • Se munir des outils convenant aux réglages des condensateurs ajustables et des noyaux.
  • Mettre le volume BF du poste au maximum.
  • Connecter le voltmètre alternatif ou l’oscilloscope sur le haut-parleur que l’on pourra remplacer éventuellement par une charge équivalente pour la mesure, puis suivre la procédure décrite ci-dessous :
     
  • Réglage du réjecteur FI : Connecter le générateur modulé calé sur 472 kHz aux douilles antenne et terre à travers une antenne fictive. 

 - Commuter le poste sur PO et l’accorder sur 515 kHz (582 m). 
 - Régler le niveau du générateur de façon à entendre ou visualiser la modulation sur l’appareil de mesure.
 
- Régler le noyau du filtre réjecteur afin d’atténuer au maximum ce signal sur l’appareil de mesure. 
   Le filtre réjecteur 472 kHz est ainsi réglé (*).  

  • Réglage des PO : Caler le générateur et accorder le poste sur 600 kHz (500 m) et régler  
    L8.

 - Caler le générateur et accorder le poste sur 1500 kHz (200 m) et régler C19 et C5.   
 - Vérifier la concordance sur 1000 kHz (300 m).

 

  • Réglage des GO : Caler le générateur et le poste sur 160 kHz (1875 m) et régler le noyau de l’oscillateur GO au maximum de lecture.

  - Caler le générateur et le poste sur 250 kHz (1200m) et vérifier la concordance.
  - 
Caler le générateur et le poste sur 365 kHz (822 m) et vérifier la concordance.  

  • Réglage des OC : Caler le générateur et le poste sur 6,7 MHz (44 m) et régler les noyaux de l’oscillateur et de l’accord  PO au maximum de lecture. 

  - Caler le générateur et le poste sur 10 MHz (30 m) et vérifier la concordance.
 
 - Caler le générateur et le poste sur 16 MHz (18,75 m) et vérifier la concordance.

  • Affinage : Reprendre tous les réglages une seconde fois, voire trois fois.
  • Contrôle de la CAG : si la tension sur C4/R5 est nulle, proche de 0, ou ne varie pas en fonction du signal, vérifier C4 et R5 ou bien le câblage en amont.

 
(*) : Explications : Le poste étant accordé sur 515 kHz, le signal de l’OL est sur 987 kHz.
Si un signal sur  472 kHz est présent sur l’antenne, le produit de mélange inférieur avec
l’OL va bien donner un signal sur 515 kHz et c’est précisément ce qu’il faut éliminer.


4-3-5- Ex. n°4, dépannage et alignement des circuits HF d’un Philips B4F70A (1958):
Ayant bénéficié de la mise sur le marché des nouveaux matériaux ferrite, ce poste possède un cadre orientable accordé pour la réception des PO et GO. 
Fruit d’une étude aboutie, l’appareil délivre un son de qualité et la sensibilité de réception est excellente sur toutes les gammes. Le récepteur qui dispose de 5 gammes d’ondes, a une moyenne fréquence sur 455 kHz.
La figure 75 représente le schéma de la partie HF et le plan du clavier à touches qui gère, avec 21 inverseurs, la commutation des circuits d’entrée - cadre et/ou antenne -, ainsi que ceux de  l’oscillateur local. 
Afin de faciliter la compréhension du schéma, chaque inverseur est représenté en position « repos » (touche non enfoncée) auprès du circuit auquel il est attribué, la flèche indiquant le sens du déplacement pour la position « travail » (touche enfoncée) et chaque gamme est repérée par une couleur, excepté la gamme « Chalutiers »  activée en appuyant simultanément sur les touches OC et PO (deux couleurs : vert+bleu).

Gammes :
- GO : 272 kHz à 153 kHz (rouge)
- PO : 1620 à 525 kHz (bleu)
- OC : 18,2 MHz à 5,9 MHz (vert)
- BE :  6,4 MHz à 5,9 MHz (jaune)
- Chalutiers : 3,75 MHz à 1,5 MHz (vert + bleu).

( Pour PU, les touches GO et BE sont enfoncées). 
 
Le tube oscillateur mélangeur est une triode heptode noval ECH81 fonctionnant dans un montage tout à fait classique. Le signal d’entrée peut provenir soit du cadre ferrite incorporé ou bien d’une antenne extérieure pour les PO ou GO, et d’une antenne intérieure (plaque métallique) ou extérieure pour les OC. 

Le processus de recherche des pannes est identique à celui des exemples précédents.  

Suivre le cheminement ci-dessous, jusqu’à la localisation de la panne: 
 

  • Tester le tube ECH81, si cela n’a pas déjà été fait (§1-4-2), noter que la section triode présente souvent quelques faiblesses dans ce genre de tube, comme déjà évoqué.
  • Mettre le poste sous tension et effectuer les mesures aux points indiqués sur le schéma qui  doivent se rapprocher des valeurs indiquées. 
  • Contrôler la tension de chauffage (6,3V). 
  • Vérifier les contacts du clavier si cela n’a pas déjà été fait (§4-3-1). 
  • Sur la cathode, si la tension est très élevée, vérifier R2; si la tension est proche de 0, vérifier C11
    ou le contact de cathode sur  le support du tube. 
  • Si la tension sur l’anode de l’heptode est nulle ou proche de 0, vérifier le primaire du transfo FI1. 
  • Si la tension sur les grilles 2 et 4 est nulle, vérifier le câblage ou les composants en amont. 
  • Si la tension sur l’anode de la triode est nulle ou faible, ce qui entraîne le non fonctionnement de l’oscillateur local, vérifier R6 ou les composants en amont.  
  • S’assurer de la présence de l’oscillation locale en connectant un oscilloscope avec une sonde 10:1 sur R3/C12. Il est possible de faire cette vérification avec un voltmètre électronique (très haute impédance), sans perturber le fonctionnement de l’oscillateur, à travers une résistance de 470 k connectée au ras de R3/C12. 
  • Vérifier si possible que la fréquence de l’oscillateur n’est pas décalée (à cause de la dérive d’un composant). Mesurer celle-ci en GO sur la fréquence de la BBC égale à 198 kHz (1515 mètres) sur R3/C12 avec une sonde 1 :10 et un fréquencemètre. La valeur doit être égale à 653 kHz.
  • En cas de défaillance de l’oscillateur local, vérifier la continuité des enroulements des bobinages, ainsi que les condensateurs correspondants.
  • Si la réception est médiocre en PO et GO sur cadre ou sur antenne, connecter l’antenne sur la grille N°1 du tube. Si la réception s’améliore sensiblement, vérifier les enroulements du cadre.
  • Si la réception reste médiocre, le poste est vraisemblablement désaligné.

Figure 75 philips b4f 70aFigure 75 – Schéma de la section HF et plan du clavier du Philips B4F70A

Alignement des circuits HF du Philips B4F70A:
Cet exemple ne traite que de l’alignement des circuits HF. 

  • Utiliser un générateur modulé avec un taux de 30% à 1 kHz. Son niveau de sortie sera toujours réglé au minimum admissible permettant d’obtenir une mesure fiable.
  • Se munir des outils convenant aux réglages des condensateurs ajustables et des noyaux.
  • Mettre le volume BF du poste au maximum.
  • Connecter le voltmètre alternatif ou l’oscilloscope sur le haut-parleur que l’on pourra remplacer éventuellement par une charge équivalente pour la mesure, puis suivre la procédure décrite ci-dessous.
  • Vérifier que les bobines PO et GO du cadre sont bien à leur emplacement d’origine en contrôlant leurs empreintes de colle ou de cire sur le bâtonnet. Bien qu’il n’y ait en principe aucune raison de modifier leur emplacement, une petite retouche de leur position pourra cependant être effectuée pour parfaire l’accord en bas de gammes PO et GO. Si le bâtonnet cassé a été recollé, un réajustement de la position des bobines sera peut être nécessaire. Les immobiliser ensuite avec de la cire.  
        
  • Réglage des PO : Connecter le générateur, le caler et accorder le poste en haut de gamme sur 1620 kHz (185 m) après avoir enfoncé la touche PO puis régler C8 et C14 au maximum de lecture. Caler le générateur et accorder le poste en bas de gamme sur 525 kHz (571 m) S10 au maximum de lecture. 
     
  • Réglage des GO : Caler le générateur et accorder le poste sur 240 kHz (1250 m) après avoir enfoncé la touche GO puis régler C17 et C41 au maximum de lecture. Pendant le réglage de C17, le cadre doit être court-circuité.
     
  • Réglage des OC : Caler le générateur et le poste sur 6,1 MHz ( 49,2 m) après avoir enfoncé la touche OC puis régler S2 au maximum de lecture. 
     
  • Réglage du réjecteur FI : Régler le poste en PO sur 620 kHz (484 m) et caler le générateur modulé sur 1530 kHz (196 m) puis régler S6 au minimum de lecture. (*)  
     
  • Affinage : Reprendre tous les réglages une seconde fois, voire trois fois.
     
  • Contrôle de la CAG : si la tension sur la grille N°1 de l’heptode est nulle, proche de 0, ou ne varie pas en fonction du signal, vérifier R1, C2, C3 ou les circuits en amont.

Figure 76 philips b4f 70a chassis aligntsFigure 76 – Emplacement des réglages sur le châssis du B4F70A

(*) : Explications : Le poste étant accordé sur 620 kHz, le signal de l’OL est sur 1075 kHz. Si un signal sur  
         1530 kHz est présent sur l’antenne, le produit de mélange inférieur avec l’OL va bien donner un signal   
         sur 1530 - 1075 kHz = 455 kHz et c’est précisément ce qu’il faut éliminer.

 

4-3-6- Autres types de circuits dans les étages haute fréquence:

Montage de la fin des années 30 (figure 77) :
Ce récepteur superhétérodyne GO, PO et OC, comporte un étage amplificateur présélecteur à gain variable avec un tube EF5, l’une des premières penthodes à pente variable. Avec l’oscillateur local, le condensateur variable comporte donc trois cages. Le changement de fréquence est assuré par une octode EK2, suivie de deux étages amplificateurs FI avec des penthodes EF5. 
Ce montage délivrait une excellente sensibilité accompagnée d’une très bonne sélectivité ainsi qu’une bonne réjection de la fréquence image.  

Figure 77 poste avec ampli preselecteurFigure 77 – Poste à amplificateur présélecteur

 

Montage avec amplificateur apériodique (figure 78):
Un tube amplificateur penthode est inséré entre l’antenne et le tube changeur de fréquence. Seule l’entrée est accordée, la sortie est apériodique ; ce genre d’étage supplémentaire peut  être utilisé devant n’importe quel poste. C’est aussi ce genre d’amplificateur qui est utilisé dans les cadres photo. L’alignement est identique à celui des circuits classiques.

Figure 78 amplificateur d entree aperiodiqueFigure 78 – Montage avec amplificateur apériodique

Changement de fréquence à deux tubes séparés :
A partir de 1935, les fonctions oscillatrice et modulatrice (changeur de fréquence) sont obtenues avec un seul tube ou un tube multiple. Mais l’oscillateur local à tube triode séparé présentait cependant une stabilité supérieure, car avec le changeur oscillateur à 2 tubes, les deux fonctions sont complètement indépendantes. Cette technique a perduré dans les récepteurs de trafic OC, car il en résulte au dessus de 3 MHz un fonctionnement plus stable, sans action du signal incident sur la fréquence de l’oscillateur local (phénomène de  « pulling »). 
La figure 79 donne l’exemple de schéma du changement de fréquence avec un tube 6A8 associé à une triode oscillatrice 6J5 en montage Hartley, dans le récepteur de trafic OC AME 5G de 1945. 

Figure 79 ame 5g cht de frequence a 2 tubesFigure 79 – Mélangeur oscillateur du récepteur OC AME5G 


 
Je termine ce long exposé en souhaitant que son contenu apporte une aide à tous les amateurs de radios anciennes, débutants ou chevronnés, désireux d’entreprendre la restauration et le dépannage d’un poste récepteur de radio. 
Je tiens cependant à exprimer quelques regrets concernant cette publication, alors que le déclin de la radio en AM sur la France est consommé, avec le coup de grâce asséné aux émissions de RTL en GO, fin 2022, car dépassé par le temps, je m’aperçois aujourd’hui que j’aurais dû m’atteler à cet ouvrage quelques années plus tôt.
Mais la technique radioélectrique est là, toujours là, qui somnole sous nos vieux châssis en attente d’un dépannage bien mené qui vous permettra tout de même de recevoir les stations listées ci-dessous émettant encore sur les GO : 

 

 Roumanie sur 153 kHz (200 kW)
 Algérie chaîne 1 sur 153 kHz (2000 kW), arabe
 Maroc Médi 1 sur 171 kHz (1600 kW), français et arabe
 Islande sur 189 kHz (100 kW) 
 UK BBC Radio 4 (Droitwitch) sur 198 kHz (500 kW) 
 Islande sur 207 kHz (100 kHz)
 Pologne sur 225 kHz (1000 kW)
 RTL sur 234 kHz (375 kW/750 kW), arrêt des émissions fin 2022
 Danemark (Kalundborg) sur 243 kHz (50 kHz)
 Irlande sur 252 kHz (150 kW/60 kW)
 Algérie chaîne 3 sur 252 kHz (1500 kW), français



Bien entendu leur écoute est bien moins confortable que celle de nos regrettés émetteurs périphériques, mais n’est-ce pas là une raison pour aligner au mieux nos récepteurs, faire des essais d’antenne ou de cadre orientable, ajouter un préampli… ou bien parfaire son anglais en écoutant la BBC (oui je vous l’assure, c’est très profitable).
En PO, la réception d'une quantité d'émetteurs est privilégiée le soir en raison des conditions de propagation favorables sur ces fréquences. On reçoit également de nombreuses émissions en OC souvent sujettes au fading.
En dernier lieu, un petit émetteur maison sera à même de rediffuser les programmes FM préférés ou le MP3 dans l’enceinte de notre habitation ou de notre propriété, selon sa puissance.   

La Radio est éternelle!

Daniel Maignan/ F6HMT Janvier 2023

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Bibliographie : Traité d’alignement pratique de A. Planès-Py et J. Gély 17e édition
                         Revues Radio Constructeurs
                         Revues Toute le Radio 1935-1936-1937-1938-1939
                         Ouvrage La TSF pour Tous Tome 13
                         Documentation du Philips 582A (1935)
                         Documentation du Ducretet Thomson D30 (1940)
                        Documentation du Ducretet Thomson L036 (1950)
                         Documentation du Philips B4F70A (1958)
                         Documentation du récepteur de trafic OC AME5G.

 

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Date de dernière mise à jour : 26/06/2023

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