Ecole Centrale d'Electronique
Par Daniel Maignan/F6HMT
Cette école, mieux connue sous le nom de l’Ecole de la rue de la Lune, a été créée par Monsieur Lavigne qui était instructeur radio à l’Ecole de la TSF de la Marine à Toulon durant la Première Guerre Mondiale.
En 1919, la guerre étant terminée, il eut l’idée d’ouvrir un cours destiné à former des opérateurs radiotélégraphistes.
La TSF est alors une technologie naissante, et l'école reste longtemps la seule à former les opérateurs radio civils et militaires.
La RADIO:
J’ai découvert cette fascinante et mystérieuse TSF vers la fin des années 50, j’avais une douzaine d’années.
En ce temps là, avec l’apparition des premiers postes à transistors, trouver des postes batteries à lampes extérieures dans les poubelles était chose courante!
Mon grand père récupérait quelques vieilles caisses qu’il remisait dans une chambre inoccupée et mon émerveillement était à son comble lorsque, par curiosité, j’ôtai pour la première fois le carton arrière de l’un de ces « récents vestiges du passé », à la vue des lampes rouges et vertes et ces bâtonnets à bandes ou points multicolores, ou bien ces objets métalliques bizarres dont les lamelles s’imbriquent les unes dans les autres ou de cette aiguille mobile sous un cadran en verre gradué indexant des noms de villes du monde entier.… Et que dire de cette odeur enivrante de la Bakélite !
A 15 ans, à la fin du collège, période où j’étais peu enclin à poursuivre les études et dénué de moyens, je me fis engager par relation, dans une grande imprimerie, dans le service de photogravure offset, tout en conservant précieusement un petit coin pour la radio, et à 18 ans, je repris les études avec les fameux cours par correspondance de l’école de la rue de la Lune, puis décidai d’abandonner définitivement la photogravure pour rejoindre complètement la radio en suivant pendant plus de trois années les cours du jour de radio de bord de la Marine marchande.
Un véritable bonheur au centre de Paris, dans cet immeuble de la rue de la Lune au bord des grands boulevards, avec les cours dispensés au gré des salles baptisées de noms illustres: Ferrié, Branly, Barthélemy etc.
Une passion assouvie à suivre ces cours bien structurés, dispensés par d’excellents professeurs accompagnés de supports que je possède encore en totalité et dans lesquels je puise encore aujourd’hui.
Je pus ainsi acquérir une solide formation théorique en électricité et radioélectricité, reposant sur de bonnes bases de mathématiques. L’enseignement de la technologie du matériel de transmissions n’était pas en reste avec les cours enseignés dans les annexes de la rue de l’Echiquier ou de Grenelle. Parallèlement nous avions l’entraînement à la lecture au son à grande vitesse et ingurgitions la réglementation SF et la taxation complexe des radiotélégrammes (incluant les trois taxes, de bord, côtière et terrestre).
La cartographie, la météorologie et la géographie faisaient également partie du programme, sans oublier, les cours de français et d’anglais orientés télécommunications et marine.
La salle de cours principale des radios du 6ème et dernier étage de l’immeuble de la rue de la Lune, c’était notre fief.
Les lecteurs de bandes perforées Creed distribuaient leurs signaux morse aux tables équipées de prises casque pour la lecture au son, et au fond, d’un côté du bureau de Mr Béchu, notre professeur, une grande étagère avec des récepteurs de trafic, de mémoire un Jupiter, un SFR RU93 et un AME 5G, et de l’autre côté, un radar grandeur nature pourvu de son antenne parabolique pointée sur l’immeuble d’en face!
Dans une petite salle attenante bourrée d’émetteurs et de matériel radio et gonio de toute sorte, je me souviens en particulier d’un gros émetteur Telefunken sûrement récupéré à la fin de la guerre. Là se trouvait une station radio opérationnelle destinée à l’entraînement au trafic réel avec des signaux noyés dans le QRM (1) parisien, sous les antennes filaires ondes courtes émergeant au dessus de la toiture en zinc.
Nous avions un rendez-vous régulier avec la station de la Marine Nationale de Noiseau dans le Val de Marne, indicatif HWN.
Le contact débutait ainsi HWN de HWQ QTC int QRV (2) (pourquoi « int QRV» au lieu de « QRV ? », sans doute une particularité de la Marine Nationale ?).
(1) Brouillage par les parasites liés à l’activité humaine.
(2) J’ai un message pour vous, êtes-vous prêt ?
L’émetteur était un AME modèle 5720 en CW ou AM de 20 watts (807 au final, modulateur avec push-pull de 807, pilotage par quartz, figure 1) et le récepteur un AME7G. Les QSO étaient souvent laborieux et l’été avec la chaleur ambiante du 6ème, le pilote donnait des signes d’instabilité se traduisant par un piaulement de la note CW.
Figure 1 - L'émetteur AME
Il régnait dans les classes des radios, en nombre déjà minoritaires à l’époque, par rapport aux ingénieurs, agents techniques et autres, une ambiance de franche camaraderie, particulière, plus chaude et plus conviviale, comme se plaisait à le souligner Mr Béchu. Régulièrement étaient organisées des visites, comme celles du Salon de l’Aéronautique au Bourget (figure 2) ou bien de navires à quai.
Figure 2 - La classe de radio au salon du Bourget (photo DM)
Sur la photo de la figure 3, visite en 1966 du cargo « Ville de Rouen » de la NOCHAP (3) (reportage complet de Didier Pierson et Alain Fargeix).
Au centre MM. Béchu, Forestier (alias Tonton, radioélectricité) et Audinet (électricité).
Figure 3 - Visite du cargo "Ville de Rouen " de la NOCHAP (Nouvelle Compagnie Havraise Péninsulaire)
Totalement immergé dans mon élément, je passais ces années d’étude en obtenant fréquemment les meilleures notes de la classe. De ce fait, l’examen qui s’ensuivit ne fut qu’une simple formalité.
Pendant les vacances scolaires, les meilleurs avaient le privilège de naviguer sur des cargos et j’embarquais plusieurs fois comme pilotin radio, puis, une fois mon dipôme de 1ère classe en poche, je fis plusieurs embarquements pour des voyages au long cours.
Par la suite, décidant de mettre définitivement le pied à terre, je trouvai aisément un poste dans l’industrie radioélectrique, les hyperfréquences en l’occurrence, grâce à la bienveillance et l’efficacité du bureau de l’Amicale des anciens élèves, tout en suivant les cours du CNAM…
L'Ecole et son histoire:
Le jeune Eugène Poirot, futur directeur de cette école, n’avait que 15 ans lorsqu’il s’engagea dans la Marine en 1916. En raison de son jeune âge, il fut envoyé à l’Ecole des Mousses de Brest où il embarqua sur le vaisseau école « Armorique ». Puis, volontaire pour l’apprentissage du morse, il suivit les cours de l’école d’électricité et de TSF de la Marine Nationale à Toulon où Monsieur Lavigne était instructeur.
C’est là qu’il obtint le brevet de chef de poste TSF. Il navigua ensuite jusqu’en 1922 sur toutes les mers du globe.
En 1924 sa route croisa celle de son ancien instructeur, Mr Lavigne qui lui proposa de travailler avec lui à l’Ecole de TSF, ce qu’il accepta, puis en 1926 Mr Lavigne lui confia la direction de l’établissement. On voit sur la figure 4 une photo de groupe avec Mr Poirot au centre devant l’école au 77 rue de la Verrerie (Collection Pierre Mouchel).
Figure 4 – photo de groupe (collection P. Mouchel).
Les modestes locaux de l’école se trouvaient à l’époque au sous-sol du 77 rue de la Verrerie, non loin du BHV, en plein centre de Paris, c’est la raison pour laquelle Eugène Poirot (figure 5) lui adjoignit en 1926 le qualificatif « Centrale ». En 1929, la surface devenant exiguë, avec la bienveillance du Général Ferrié, l’ECTSF s’installe au numéro 12 de la rue de la Lune dans le 2ème arrondissement, près de la Porte Saint-Denis. On y dispense dorénavant en cours du jour, du soir et par correspondance, différentes spécialités en radio et en électronique, telles celles d’opérateur radio, ingénieur, technicien, monteur etc. L’école est également agréée officiellement par le gouvernement en tant que Société de Radio et de Préparation Militaire (figure 6).
Figure 5 - portrait de E. Poirot en 1930
Figure 6 - Manuel de préparation militaire pour l’Armée de l’Air.
En 1931 est créé le bureau de placement et l’Amicale des Anciens Elèves. Dans la rue un peu plus loin, au N°25 se trouve l’église de la paroisse, dont la Sainte Patronne, Notre Dame de Bonne Nouvelle, deviendra également en 1936, celle de la radio et des opérateurs, lors d’une cérémonie célébrée par le cardinal Verdier, suivie d’une grande fête de la Radio sous la présidence d’honneur d’Edouard Branly. Grâce à son dynamique directeur, à grands renforts de publicité, l’école aquiert rapidement une solide réputation nationale et internationale (figures 7 et 8).
Figure 7 – publicité de 1935.
Figure 8 – publicité de 1937.
L’école publie régulièrement des articles dans les revues de radioélectricité de l’époque (le Haut-Parleur etc.), relatant les grands évènements qui s’y déroulent, organise des concours de réalisation du meilleur poste de radio (1937)... Dès 1939 un cours sur la télévision naissante est initié !
Puis éclate la Deuxième guerre mondiale, rapidement suivie de l’Occupation d’une partie de la France et de l’exode. L’école est obligée de fermer la section radio. Il semble néanmoins que l’enseignement reprit durant l’occupation, comme en témoigne la photo de groupe de la figure 9 datée de début 1943 et prise devant l’entrée de l’école, que m’avait envoyée un ancien adhérent, Pierre Parmentier aujourd’hui décédé.
Figure 9 - Photo de groupe avec P. Parmentier
Le 18 juin 1940, Eugène Poirot, entend l’appel du Général de Gaulle sur la BBC. Il décide de ne pas rester passif devant ces évènements et de servir son pays. Un réseau de résistance est organisé à l’école sous son impulsion et celle de Lucien Chrétien (voir en fin d'article), éminent professeur à l’école, qui devient responsable technique d’un réseau d’émetteurs en liaison avec Londres et Alger. Pour son action, il connut plus tard les locaux de la Gestapo du 11 rue des Saussaies et la prison de Melun.
En 1946, la revue de liaison de l’école intitulée « Contact » est lancée (figure 10).
Figure 10 – Numéro 2 de la revue « Contact ».
L’année 1947 voit la création de la Société des Ingénieurs qui rassemblera en quelques années plusieurs centaines de membres, dont nombre de personnes éminentes du monde de la radio et de l’électronique.
Mr Aschen donne le samedi des cours gratuits de télévision.
En 1948, une annexe de l’école est ouverte au 53 rue de Grenelle avec laboratoires et salles de cours (figure 11).
Figure 11 – Salle de laboratoire à Grenelle.
Figure 12 - Publicité de 1947 pour les cours par correspondance.
Dès 1959, les dispositifs à semi-conducteurs font partie intégrante des cours de radio et d’électronique en 1959. En 1960, le nom devient Ecole Centrale de TSF et d’Electronique, puis en 1963, Ecole Centrale d’Electronique, avec la création d’un insigne (figure 13).
Figure 13 – Insigne de l’ECE.
Figure 14 – Préampli de Roger Houzé (Revue « Contact » 1962).
« Contact » rapporte les activités de l’école, les résultats sportifs, les compte rendus des soirées dansantes, donne des nouvelles d’anciens élèves ; on y parle technique, de carrières professionnelles, les résultats d’examens sont publiés et l’Amicale des Anciens Elèves offre un grand nombre d’emplois.
En figure 14, un préamplificateur décrit dans les pages de la revue en 1962 par Roger Houzé , ancien professeur et auteur de nombreux articles. Chaque année une marraine issue du spectacle ou de la chanson et un parrain venant de l’industrie, s’allient pour baptiser la promotion des ingénieurs prolongée par un bal dans un lieu de prestige parisien (figure 15).
Figure 15 – Revue « Contact » Parrainage en 1966 avec J. Greco et H. de France.
Les enseignants comptent dans leurs rangs de grands noms de la radio et de l’électronique que la publicité de l’école met en avant (figure 16).
Figure 16 – Publicité avec les professeurs célèbres.
Enfin L’ECE est reconnue par l’Etat le 12 mai 1964. La figure 17 représente une publicité de 1974 avec le laboratoire équipé du matériel moderne de l’époque.
Figure 17 – publicité du Haut-Parleur de 1974 avec un laboratoire moderne.
En 1988 est créé le cycle d’ingénieur, avec une formation qui dure cinq ans.
L’emblématique école a formé depuis sa création, un nombre très important de personnel hautement qualifié destiné aux services publics, à l’aviation et à la Marine marchande et de grands noms en sont sortis.
En août 1991, Eugène Poirot décède. Le petit élève passionné de 1916 peut s’enorgueillir d’avoir réalisé un glorieux parcours au service de la radio, puis de l’électronique. L’ECE a participé à cette grande aventure de la radio et continue à le faire, dans les domaines de l’électronique et de l’informatique de pointe.
Aujourd’hui, de réputation internationale, l’ECE est l'une des 205 écoles françaises accréditées à délivrer un diplôme d'ingénieur. Elle est membre de la Conférence des grandes écoles (CGE), de Campus France et de l'Union des grandes écoles indépendantes. Ses locaux sont dorénavant situés dans le 15e arrondissement de Paris et dans le 7e arrondissement de Lyon. Le cursus complet à l'ECE dure cinq ans à partir du baccalauréat : deux années de cycle préparatoire intégré puis trois années de cycle ingénieur. Elle forme principalement dans les technologies de l'information (systèmes d'information, télécoms, réseaux, IoT, systèmes embarqués, finance, multimédia) et propose également des formations axées sur la santé et son lien avec la technologie, sur les transports et la mobilité, sur les énergies et l'environnement.
L’ancien opérateur radio, visionnaire à l’aube du 20e siècle, eut l’idée d’ouvrir une école entièrement dédiée à l’enseignement de la radioélectricité, nouvelle science encore balbutiante à l’époque, mais qu’il pressentait déjà comme un moyen extraordinaire de communication entre les hommes.
DM
Une anecdote à l'ECE de A. Fargeix : Sacrée QQE 03/12 !
L'histoire que je vais vous conter remonte au milieu des années 60.
Plantons déjà le décor.
J’avais à l’époque à peine 20 ans et étais élève – ou étudiant si vous préférez – à l’ECE en section Radio Marine Marchande. Les cours théoriques généraux avaient lieu dans diverses salles de l’immeuble, mais l’apprentissage de la télégraphie, ainsi que la réglementation SF avaient lieu dans notre domaine réservé, au dernier étage au plus près des antennes, là où siégeait la station radio d’entraînement, complétée par un radar marine ainsi qu’un émetteur SFR aviation récupérés on ne sait où… Monsieur Béchu, un ancien de l’Armée de l’Air, était notre professeur principal. Il s’évertuait, en plus des incontournables séances interminables de lecture au son et des cours de réglementation/taxation, à nous inculquer « l’esprit marine » : un radio est le seul électronicien à bord, il doit donc être capable de dépanner sa station avec les moyens limités du bord et ce, même en haute mer. Il fallait donc se préparer. Dans cet établissement renommé, au milieu de nos congénères qui apprenaient toutes les subtilités de la radio et de la télévision, nous les radiotélégraphistes, avions bien le sentiment d’être une caste à part, des aventuriers en quelque sorte !
Or, un beau jour, contre toute attente, Monsieur Béchu nous annonce qu’il a reçu un appel de détresse d’un ami qui travaille dans un service de fret à l’aéroport d’Orly : Le petit émetteur-récepteur du bureau est tombé en panne et le service est bien handicapé. Pourquoi avoir fait appel à notre professeur plutôt qu’aux électroniciens de l’aéroport ? Je ne le saurai jamais. Toujours est-il qu’en totale inconscience et malgré une timidité quasi-maladive je me suis porté volontaire. Je bricolais un peu la radio depuis quelques années déjà mais n’avais guère encore la connaissance des émetteurs, et mes moyens matériels de dépannage étaient très limités : un vieux contrôleur Métrix, un fer à souder, une poignée de résistances, des condensateurs et quelques lampes. J’avais bien fabriqué avec beaucoup de soin un petit émetteur décamétrique avec une 807 au final et un autre sur 144MHz avec 6J6 et QQE 03/12, mais à mon grand désespoir rien n’avait fonctionné ! Voici donc quel était l’état de mes compétences.
Le jour J, je me rends à Orly avec une petite sacoche contenant mes « trésors » et finit par trouver le service en question, dans le labyrinthe de l’aéroport. Je suis accueilli comme le Messie (mais qu’avait bien pu leur raconter Monsieur Béchu ?). Je m’installe devant l’émetteur-récepteur – Csf ou Thomson, peut-être – un appareil à lampes qui couvre la bande aviation en modulation d’amplitude, comme c’est encore le cas aujourd’hui. On me dit que c’est l’émetteur qui est en rideau et qu’on ne dispose d’aucun schéma… Aïe, ça commence mal. Je ne me départis pas de mon calme mais n’en pense pas moins intérieurement, je suis observé. D’emblée je mesure évidemment les tensions d’alimentation. Elles sont correctes. Les filaments des lampes sont bien rouges, je vérifie visuellement l’état des résistances et des condensateurs pour déceler tout aspect douteux : rien d’anormal. Je suis mal. Ah, si j’avais seulement un oscilloscope… En dernier recours et sans trop y croire, j’extrais de ma sacoche la QQE 03/12 que j’avais apportée pour faire plus sérieux et l’insère à la place de celle d’origine. Pas d’oscilloscope mais pas de wattmètre VHF non plus ! L’une des personnes de mon auditoire prend alors le micro et lance un appel à son correspondant habituel. Miracle ! Nous avons confirmation en retour que cela fonctionne ! Mes « clients » sont ravis et se confondent en remerciements, mon amour-propre est intact, on m’offre un café et je repars la tête haute, fier de la mission accomplie. Je sais pourtant que je dois ma victoire non pas à ma science mais à un coup de chance insolent. Je ne serai jamais remboursé ni du trajet ni de ma si précieuse QQE 03/12. C’était le prix de la gloire.
Ironie du sort, après mon service militaire dans les transmissions, j’entrerai dans la Société Centre Est Aéronautique – Avions de tourisme Pierre Robin à Darois (à côté de Dijon) comme monteur électronicien d’abord, puis comme dépanneur des appareils de radiocommunication et navigation, avec tous les appareils de mesures dont on peut rêver... J’y ai retrouvé sans surprise un modèle d’émetteur de bord équipé d’une QQE 03/12. La boucle était bouclée.
Alain Fargeix
Lucien Chrétien
Lucien Chrétien est né à Provins en Seine et Marne en 1904. Etudes secondaires puis enseignement supérieur, et enfin l’Ecole Supérieure d’Electricité de laquelle il sort ingénieur diplômé. Il collabora dès 1919 à la revue « l’Onde Hertzienne » puis à la « TSF moderne » dont il devint l’un des principaux rédacteurs, devint ensuite rédacteur dans de nombreux périodiques de radioélectricité « l’Antenne », « le Haut-Parleur », le « Micro », « Je sais tout », « Radio-Magazine », « l’Onde Electrique » et enfin « la TSF pour Tous » dont il devint rédacteur en chef en 1934.
Ses articles firent également autorité dans de nombreux périodiques étrangers.
Désormais, chef de l'équipe de « la TSF pour Tous » il écrit de nombreux ouvrages sur la radio et l’électricité, dont certains sont devenus la base de l’enseignement technique, comme sa « Théorie et Pratique de la Radioélectricité » en 4 tomes. Citons également « la TSF sans mathématiques », « L’Art du dépannage et de la mise au point des récepteurs de TSF », « L'Art de la vérification des récepteurs et des mesures en TSF », « Ondes courtes et ondes très courtes », « la Projection sonore », « Eléments d’acoustique », « l'Œil électrique », « Manuel d'électricité et de radio», « Moteurs et dynamos électriques », « Le Tube à rayons cathodiques ». et enfin « Traité de Physique électronique », « Ce qu’il faut savoir de la contre-réaction », « Théorie et pratique des lampes de TSF », « Cours de télévision » .
Par ailleurs Lucien Chrétien fut ingénieur-conseil pour de nombreuses firmes et déposa plusieurs brevets.
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Je tiens à adresser de chaleureux remerciements à:
Alain Fargeix RFL 6713 (F8BWR), ancien élève et ancien camarade pour son aide, que j’ai retrouvé après 50 ans.
Christian Chefnay RFL 7195 (F9WT), ancien élève, qui m’a encouragé à puiser des informations sur son site et dans son article publié dans Radio REF.
DM
Sources :
Wikipedia.
Souvenirs de Alain Fargeix.
Archives personnelles.
Revue Contact.
Revue Radio REF, chroniques de l’UFT (Union Française des Télégraphistes), site de Christian Chefnay.
Revue le Haut-Parleur.
Revue la TSF pour Tous.
Copyright TLR 2023. Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur.
Date de dernière mise à jour : 14/11/2023
Commentaires
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- 1. WANEGUE Jean-José Le 24/03/2024
Bonjour Daniel
Et bonjour à tous les amis de l'école de la rue de La Lune
Bravo pour ce site qui m'a permis de découvrir des photos que je ne connaissais pas.
Tout comme vous je suis un ancien de l'ECE dont je suis sorti en Juin 1972. étant très attaché à cette école j'y enseigne toujours n'ayant rien de mieux à faire. Seul petit problème : cela me prend tellement de temps que je n'ai toujours pas trouvé le temps de répondre aux questions de Claude Lahalle qui mène un travail remarquable sur Jean Ernest Lavigne.
Je vois dans les échanges que vous avez il y a la signature d'Alain Fargeix : serait-ce le Alain Fargeix du LETI au CEA de Grenoble ?
En tous les cas chers amis n'hésitez pas à m'appeler, je suis dans l'annuaire du téléphone. A partir de la fin avril je vais retrouver du temps de libre, tous mes étudiants étant en stage.
Bien à vous
José
Christian (Chefnay) : si jamais tu lis ce message je te salue bien amicalement-
- maignan-danielLe 24/03/2024
Bonjour cher ami, Merci pour votre intérêt. Etant sorti de l'ECE en 1967, je suis un peu plus ancien que vous. Je ne pense pas qu'il s'agisse du même Fargeix, car celui dont il s'agit réside dans la région de Dijon et est âgé de 76 ans. A titre d'information il a fait une partie de sa carrière dans la radio pour l'aéronautique et est également radioamateur. Au plaisir de vous lire. Daniel
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- 2. LAHALLE Claude Le 27/01/2024
Une petite rectification de ma part concernant Ernest LAVIGNE qui se faisait appelé "Jean" alors que ce prénom ne figure pas dans ses actes d'état civil. Il a été directeur de l'Ecole de TSF en 1919 au 19 Bd Auguste Blanqui puis en 1924 au 77 rue de la Verrerie. Il a cédé sa place de directeur à Eugène Poirot en 1926 qui l'a baptisé ECTSF donc bien lui le créateur. Ernest Lavigne est part en 1926 pour s'occuper des équipements radio de l'expédition polaire de Charcot au Groenland, puis en 1936 il a crée l'EFR, rue Amyot qu'il a dirigé jusqu'à son décès en 1946.
A votre disposition si vous voulez en savoir plus, puisque vous avez mon adresse mail.
73 de Claude F5ZL-
- maignan-danielLe 27/01/2024
Merci pour ce complément d'information sur l'Ecole Centrale de TSF. Daniel
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- 3. Claude LAHALLE Le 11/01/2024
Bonjour Daniel,
- Je viens d'achever mes recherches dans les archives départementales de Paris et autres et trouvé tout ce que je voulais savoir sur monsieur Lavigne dont la carrière a été trop courte. C'est monsieur Ernest LAVIGNE (1893-1946) qui est le créateur de l'ECTSF au 77 rue de la Verrerie. Après avoir quitté l'ECTSF en 1926 il a crée l'Ecole Française de Radio (EFR) dont il est le directeur jusqu'à son décès. Il n'avait qu'un seul prénom "Ernest" sur tous les actes d'état civil dont j'ai la copie.
Sur la photo prise devant le 77 de la rue de la Verrerie, la personne à droite d'Eugène Poirot et qui tient une cigarette entre les doigts,
c'est le professeur de TSF Henri BOISLAIGUE (1901-1977) ancien quartier maître radio de la Marine Nationale en 1922 et ce dernier était témoin au mariage d'Eugène Poiroten 1923. Après le déménagement en 1929 de l'école au 12 rue de la Lune, monsieur Henri Boislaigue est devenu industriel en 1930 mai,s sans autre précision.
Pour monsieur Béchu que j'ai connu son prénom est toujours inconnu, encore cette mauvaise manie de ne citer que des noms propres dans les historiques et qui deviennent des anonymes pour les lecteurs.
73 de Claude F5ZL-
- maignan-danielLe 14/01/2024
Bonjour, C'est un beau travail de documentation qui vient complèter l'histoire de notre chère école et que j'aurais aimé faire. 73 Daniel
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- 4. LAHALLE Claude Le 14/12/2023
- Ancien élève de l'école de 1958 à 1963 off. radio 1ère classe, j'ai apprécié votre article mais comme j'ai entrepris de reconstituer
l'historique à partir d'un tableau récapitulatif des personnes à l'origine de l'école jusqu'en 1963. Il ne s'agit pas de faire un doublon
de ce que vous publié ici mis une nomenclature de dates et lieux.
- En ce qui concerne Eugène Poirot et sa famille j'ai tous les éléments, reste l'inconnu pour monsieur Lavigne car personne, y compris
dans la vidéo de l'école, ne cite son prénom. Hors ce nom est très commun, y compris à Toulon.
- Donc maquestion est simple : quel est son prénom et éventuellement ses dates et lieux de naissance et décès ?
- L'un ne va pas sans l'autre puisque vous avez été élève de cette école, on ne peut pas ignorer la présence de "ERadio-Lune" qui était
au 10 de la rue de Lune dont j'ai remonté l'histoire et sa généalogie grâce à l'aide de Christian F9WT un ami de longue date. J'ai cherché où celui-ci faisait fabriquer les pièces détachées des manip VibroMors et Doublex qu'il montait dans son magasin.
- Pour information le stableaux récapitulatif ne sont communiqués à personne et encore moins sur les sites de généalogie.
Avec mes 73 Claude F5ZL-
- maignan-danielLe 15/12/2023
Bonjour, Merci pour votre intéret. Je suis désolé, mais je ne connais pas le prénom du fondateur. J'ai édifié mon article grâce à mes connaissances et archives personnelles, mes anciennes relations concernant l'école, ainsi que différentes informations puisées sur le net. Bonnes recherches. Daniel/F6HMT
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- 5. Benignus Le 04/12/2023
Bjr
Je suis un ancien de la lune..1981..j ai eu la chance de continuer..jusqu à ma retraite...comme Radio..avec deux formations....en électronique à Marseille et en informatique réseau afin de pouvoir assurer la maintenance le métier à évoluer
J ai connu Bechu et Forestier très bon prof j ai revu Forestier en 85 à la Fnac Paris..et j ai perdu ces coordonnées..dommage je l apprenais.
Merci pour les informations-
- maignan-danielLe 04/12/2023
Bonjour, Heureux de retrouver des anciens, un peu moins que moi, de la rue de la Lune. Je pense que nos profs sont maintenant tous décédés, hélas. Personnellement j'ai poursuivi ma carrière dans la radio et dans la microélectronique. Au plaisir de vous lire. Daniel Maignan
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